Entre les moments où on est motivé mais on n’a pas de réseau, ceux où on rencontre finalement de chouettes personnes avec qui on reste discuter toute la soirée, ceux où on est juste fatigué et où on préfère profiter de la sieste des enfants pour dormir aussi… on a pris un peu de retard dans notre blog, mais on a bien quitté 2017…

Depuis le début d’année nous avons donc poursuivi notre descente vers le sud de l’île du sud (au rez de chaussée de la Nouvelle Zélade comme dirait Salomé) et avons laissé Christchurch derrière nous. Après deux journées et deux nuits bien tranquilles dans le parc d’Orto Bradley (avec tout ce qu’il faut : balades en forêt qui partent du camping, une grande aire de jeux, du lait frais vendu à l’entrée du parc et la mer à 10 minutes à pied), nous nous sommes rendus sur la péninsule de Banks, jusqu’à la ville d’Akaroa. Fondée par des colons français il y a pratiquement 2 siècles, c’est la plus ancienne ville de Canteburry (la région de Christchurch). La péninsule est faite de deux volcans sortis de l’océan au cours d’éruptions géantes, et même si nous n’avons pas pris la route des crêtes, car elle était dans les nuages, les paysages étaient épostouflants. À destination, beaucoup de touristes et un côté « français » qui se résume à de mauvaises traductions google sur des devantures des magasins de souvenirs les uns à côté des autres. La palme revient à l’auberge de jeunesse « Chez la Mer » (qui semble vouloir dire « By The Sea »). Le camping gratuit plein, des orages annoncés pour le lendemain nous ont convaincus de repartir dans la journée pour passer la nuit un peu plus loin.
C’est comme ça que nous nous sommes retrouvés à Waihora Park Reserve, sur une énorme étendue d’herbe près d’un hippodrome. L’aire de jeux comprenait un ancien sous marin (!!!), et à côté de nous sont venus s’installer deux Français qui revenaient aussi d’Akaroa, mais avaient fait, eux, le trajet en vélo. Le lendemain, on était bien content de ne pas avoir à sortir de notre camping-car en voyant la pluie qui tombait dehors, mais beaucoup moins de voir qu’un peu de cette pluie passait à travers certaines de nos fenêtres. Il a plu sans discontinuer toute la journée, et la seule attraction possible sur la route a été de s’arrêter au musée de l’aviation d’Ashburton. Pour des fans d’aéronotique, c’est très intéressant : plein d’avions, d’hélicoptères ou autres machines volantes restaurés, datant de différentes époques, et installés dans des hangars avec parfois un ou deux mannequins pour les mettre en scène. Salomé et Zacharie, eux, étaient surtout contents de pouvoir courir partout après plusieurs heures enfermés dans le camping-car, et monter sur tout ce qu’ils pouvaient, surtout les endroits où le public n’avait pas l’autorisation de le faire. Un vrai bonheur pour les parents…
Le soir, on s’est offert une nuit au camping « Top 10 » de Geraldine. Tant pis pour le budget, on voulait surtout un peu de confort, et d’espace à l’abri. On a plutôt été content de notre choix, car la ville de Geraldine nous a bien plu : dynamique, on s’y sentait bien. Et le lendemain, c’était le jour du marché, avec stands de producteurs (c’est la saison des myrtilles et des framboises), musique et atmosphère sympathique. Après être passé à Timaru et Oamaru, nous nous sommes arrêtés à Moerati Boulders : il s’agit de gros rochers sphériques sur une plage, provenant de dépôt de calcite autour de noyaux de boue fossilisée (d’après le Lonely Planet…). C’est assez suréaliste, et il y avait pas mal d’autres touristes à prendre, comme nous, plein de photos.
Direction ensuite Shag Point, où on a de nouveau pu observer des colonies de lions de mer et de phoques, et se promener sur la falaise, avec une vue magnifique sur la mer.
Le lendemain, on a fait route vers Dunedin, ville fondée par des Ecossais en 1848, qui regorge d’étudiants. Pendant que Julien se rendait avec le camping car dans une série de garages pour demander conseils sur l’étanchéité de nos fenêtre, Anne et les enfants sont allés visiter le « Dunedin Chinese Garden ». Le défi du jour : les empêcher de courir partout, de tomber dans l’eau en passant au pas de course sur les petits ponts en pierre, de toucher au bonzaïs, de prendre les faïences, de crier, et d’avoir peur du vieux monsieur chinois qui jouait de la musique traditionnel… Facile. Notre dernière nuit dans la région d’Otago s’est faite au Balclutha Motor Camp, un camping aux portes des Catlins qui semblait tout droit tiré d’un épisode de la BD « Les Vieux Fourneaux ». Pour ceux qui ne connaissent pas, et pour résumé, il y avait seulement des retraités dans le camping, le propriétaire est un vieux monsieur, et la cuisine et le salon avaient eux aussi un style « ancien »…
Et maintenant, en route vers les Catlins, son bush et ses cascades !

























