Après une traversée sans encombre ni sieste, nous voilà de retour à Wellington, avec deux enfants un peu speed. Heureusement, la recherche de gaz prenant du temps, Salomé et Zacharie s’endorment rapidement dans les embouteillages. C’est fou comme être dans un véhicule permet parfois d’endormir des enfants en quelques minutes !
Une petite ballade sur le port, avec un aperçu de 4 ou 5 raies près du ponton, et quelques courses plus tard, nous retournons à Lower Hut chez Stephen et Rosa qui nous accueillent de nouveau dans leur allée. On a l’impression de revoir de vieilles connaissances, d’autant plus qu’on les a contacté directement cette fois, et qu’ils nous accueillent gracieusement. Les enfants foncent dans le jardin retrouver trottinettes et tricycles, en prenant à peine le temps de dire bonjour.
Le lendemain, nous retrouvons Marie Florence, une Française, et son fils Eliott âgé de 15 mois. Elle a un statut de touriste, alors que le papa est lui venu avec un visa vacances travail, et elle trouve le temps particulièrement long à Lower Hutt. Nous sommes encore plus convaincus que venir en touriste plutôt que d’avoir immigré il y a 4 ans était la bonne formule pour nous. Avoir attendu que les enfants aient plus de 2 ans aussi ! Elle nous envie de nous voir reprendre la route, nous, on ne l’envie pas de rester « bloquée » en ville, seule avec son fils, loin de sa famille et ses amis.
Nous partons ensuite pour Masterton, la ville où Beau Soleil, le papillon, éclot. L’aire de jeux du centre ville est impressionnante. De manière générale, en Nouvelle Zélande les aires de jeux pour enfants sont grandioses, mais cet ensemble de bois avec coins, recoins, tunnels et ponts est une première dans son genre. Et c’est pas la taille de la ville qui justifie un tel équipement ! La piscine est également très adaptée pour les enfants et reste un excellent moyen de prendre une douche (oui, les douches sont une vraie joie, surtout quand on ne sait jamais quand sera la suivante…alors on en parle) Nous partons en début d’après midi, car nous avons notre premier rendez vous pour vendre le camping car de programmé. Nous arrivons en avance à Woodville, l’occasion de faire un peu de nettoyage avant de présenter le véhicule. Au cas où vous auriez oublié, on vit dans 8m² et même si on essaie de tenir notre intérieur rangé, il est loin d’être en permanence présentable pour des potentiels acquéreurs. Lingettes désinfectantes pour que ca sente le propre, lavage à grandes eaux de l’extérieur, il brille de mille feux. Malheureusement ce sont deux personnes retraitées qui viennent, et aimeraient vivre dans le camping car pour plusieurs années : le fait de devoir dormir dans la capucine qui est assez bas de plafond ne convient pas. Eux comme nous sont déçus, mais le bon côté est que selon eux, il reste le véhicule en meilleur état qu’ils ont vu dans cette gamme de prix jusqu’à présent.
Nous finissons le trajet jusqu’à Dannevirke où nous tombons nez à nez avec des images de vikings et autres drakars. Nous apprendrons le lendemain que la ville a été fondée par des colons danois et qu’ils veulent mettre en avant cet héritage nordique. Les enfants rencontrent immédiatement Lukas (7 ans) et Eva (4 ans) qui vivent là. Lukas nous raconte qu’ils sont ici avec leur mère, en attendant que les services sociaux leur proposent une maison. L’histoire n’a pas l’air facile et ils sont très contents de trouver des copains eux aussi. Le camping est vraiment pas cher, en pleine forêt avec un élevage de biches juste à côté, un stade (séance footing pour Julien !), et une ludothèque. Nous décidons donc d’y rester 2 jours, d’autant plus que notre premier passage à la ludothèque aura laissé les enfants sur leur faim. Tant de jouets d’un coup, à disposition, c’est comme être dans la maison du Père Noël. En partant du camping, le jeune Lukas offre un tractopelle à Zacharie. Il est aux anges !
Direction Pourerere, une plage loin de tout. Pour la première fois on doit obtenir un permis du « district concil » pour pouvoir séjourner dans le camp. C’est une simple formalité, mais heureusement que nous l’avons faite en avance car sur place il n’y a ni téléphone ni Internet. On ne parle pas de la nouvelle tentative de Julien de pêcher un poisson, ca ferait redite avec les précédentes… 🙂
Direction Hasting maintenant, la ville ne nous marque pas, mais nous restons la nuit pour profiter du farmers market le lendemain. En attendant on découvre que le matin nous avons accroché la vanne de vidange des eaux grises et éventré un morceau du tuyau. Julien répare sur un parking pendant que Anne occupe les enfants qui en ont déjà bien marre de rester à l’intérieur. Pas toujours facile, les aléas des voyages ! Même s’ils nous font parfois devenir chèvre, ils s’adaptent quand même bien nos deux petits bouts : aux attentes, à la route, au fait de quitter sans arrêt les personnes ou les lieux rencontrés.
Le marché du dimanche est vraiment chouette, avec de la musique, des jeux pour les enfants (super, les jeux pour les enfants toujours à disposition dans les marchés !), des vrais étals de fruits, de légumes, et des raviolis asiatiques à tomber par terre. On voit également Kate Delatour et son mari que nous avions contactés aussi depuis la France, pour du WWOOFing. Ils étaient ok pour nous accueillir, mais comme nous sommes déjà allés chez Tim et Kerry, on leur avait dit qu’on passerait juste les rencontrer sur le marché. Ils produisent du vin, lui a des origines françaises et sa sœur vit… à St Léonard de Noblat, à quelques kilomètres de chez la sœur de Julien ! Comme quoi, une fois de plus, le monde est petit et les coincidences rigolotes.
Nous arrivons à Napier dans l’après midi, et trouvons une place de camping gratuit en bord de mer. Nous somme immédiatement séduits par la ville, d’autant plus qu’il fait super beau et chaud : de grandes pistes cyclables le long de la plage, un espace gratuit pour apprendre aux enfants le code de la route en vélo, et comme la ville a été détruite par un tremblement de terre et reconstruite dans les années 30, tout est dans un style « Art Déco ». Nore décision est prise, le lendemain on loue un vélo, et on reste davantage.
Salomé est aux anges de retrouver le plaisir du 2 roues. Elle part avec son papa sur la piste cyclable avec un beau vélo violet, pendant que Zacharie expérimente (sans grand succès) un vélo à pédales et petites roues, aidé par sa maman. Une heure c’est court, on décide donc de rester une nuit de plus pour remettre ça le lendemain, mais cette fois, tout le monde en profitera : Zacharie à l’avant d’un vélo cargo piloté par Julien, Salomé sur son vélo violet et Anne sur un vélo jaune. Et puis, il fallait bien rester un peu plus aussi pour passer au musée de Napier, où se tenait une expo temporaire intitulée « The arrival of Salomé ». Napier, une ville décidément faite pour nous !
On vous laisse là dessus, et on se retrouve à Gisborne, avec le début de la tournée des amis.

























